Projet

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Contexte

L’utilisation des pesticides remonte à l’antiquité et nous paraît ainsi naturelle dans notre économie. En effet les pestes et autres ravageurs peuvent provoquer entre 28% et 50% de perte de production selon les cas. Pourtant si chaque année l’Union Européenne utilise environ 360 millions de kg de pesticides en agriculture et horticulture, cette utilisation est très peu efficace. Par exemple seul 0.3% des pesticides aériens vont réellement toucher leur cible, le reste se diffuse sur les produits qui seront plus tard consommés par la population entrainant de graves conséquences économiques, environnementales et sanitaires.

Malgré une forte volonté des autorités à réduire l’utilisation des pesticides (50% de réduction prévue par la France à l’horizon 2018 au départ puis reporté à 2025), les alternatives sont aujourd’hui trop rares et aucune avancée technologique majeure n’a encore vu le jour.

Si certaines techniques de détection ont montré de belles promesses et permis dans certains cas de réduire de 30% l’utilisation de pesticides (détection de maladie sur les feuilles de vignes avec une précision de 90%)1, aucune ne se base encore sur la spectrométrie qui soulève de nombreux problèmes techniques (acquisition des données, traitement, condition de luminosité, taille des données etc..).

1 Ron Berenstein, Yael Edan, Human-Robot Cooperative Precision Spraying: Collaboration Levels and Optimization Function10th IFAC Symposium on Robot Control, September 5-7, 2012. Dubrovnik, Croatia

Objectif

Le projet Greenshield rentre justement dans ce cadre de réduction de l’utilisation des pesticides. Son but : développer un robot mobile pour combattre les ravageurs. En se basant sur l’analyse spectrale pour la détection et un module laser pour la neutralisation, le robot parcourra les terrains agricoles en scannant et détruisant les différents ravageurs pour contrôler leur prolifération.

Acquis au démarrage

Cette solution a déjà été testée grâce à une Preuve de Concept (P.O.C) début 2017, validant notamment la détection par l’analyse spectrale qui permet une identification avec 95% de précision et même 80% pour les sous-espèces. Elle a été réalisée en utilisant des outils non-optimisés (méthode statistique simple, spectromètre du marché etc..) démontrant tout son potentiel. Ce projet se base également sur des recherches antérieures démontrant la possibilité de tuer ou désactiver différentes pestes ou maladies grâce à un laser.

Les méthodes de détection et de neutralisation ont été brevetées par la Start-Up porteuse du projet (Green Shield Technology) qui utilisera les résultats de ce projet pour commercialiser son produit, et répondre à un besoin exprimé par de grandes entreprises du marché viticole par exemple.